Maurice Ravel et le Pays Basque

1875 | Naissance le 7 mars dans la « maison Ravel » située sur la quai de la Nivelle (ainsi nommé à l’époque). Baptême le 13 mars en l’église de Ciboure.
Enfance et éducation à Paris ; environnement bascophone par sa mère, sa tante et ses amis Gaudin. Le basque est la seule langue qu’il connaît et parle en dehors du français.

1899 | Pavane pour une infante défunte (probablement inspirée par l’histoire de la Maison de l’Infante).

1902 | Premiers séjours au Pays natal auprès de sa tante Gachucha dans la famille Iriart-Gaudin.

1903 | Samantine pour piano sur un thème de chant basque.

1911 | Imprégnation basque par un séjour prolongé à Saint-Jean-de-Luz et à Ciboure.
Esquisse d’une rhapsodie basque pour piano et orchestre : Zazpiak-bat.

1912 | Daphnis et Chloé : l’œuvre se termine par un zortziko vif : la fameuse Bacchanale.

1913 | Trio pour violon, violoncelle et piano entièrement composé à Saint-Jean-de-Luz, rue Sophie. Maurice Ravel se lie d’amitié, entre autres, avec André Pavlowsky ; il retrouve Marguerite Long, Léon Blum et son parent par alliance Alfred Cortot, Gustave Samazeuilh, Ricardo Vines et les artistes des Ballets russes.

1914 | La déclaration de la guerre surprend à Saint-Jean-de-Luz ; il échoue dans sa tentative d’incorporation à Bayonne.
29 août : fin du Trio selon ce qu’il écrit à Jacques Durand. En septembre et octobre il veille les blessés installés au Casino de Saint-Jean-de-Luz choisi alors comme hôpital. Il commence la composition du Tombeau de Couperin (achevé en 1916) en partie dédié à ses amis du Pays basque : les frères Gaudin, le peintre Gabriel Deluc, le Capitaine de Marliave, époux de Marguerite Long.

1917 | 5 janvier, décès de sa mère. Maurice Ravel explique : « à présent, c’est un horrible désespoir ! ».

1920 | Il refuse la légion d’honneur que lui avait obtenue le député des Basses-Pyrénées.

1921 | Premier séjour d’après-guerre et occasion de retrouver ses deux amies, Marie Gaudin et Jeanne Courteault ; il fréquente aussi Ricardo Viñes, son frère le peintre José Viñes, de même qu’Igor Stravinsky, Ramiro Arrue, Pierre Benoit, Arthur Rubinstein, le Padre Donostia, les familles Casadesus et Godebski (dont les enfants seront les dédicataires de Ma mère l’Oye).

1926 | Devant le succès international de Ravel, le Bar basque propose un cocktail dénommé « l’Heure espagnole ».

1927 | Maurice Ravel choisit l’actuel 13 rue de Tourasse comme lieu de villégiature qu’il conservera jusqu’à son dernier séjour.

1928 | Il se consacre en été à la composition du célèbre Boléro pour les ballets d’Ida Rubinstein.
En novembre de la même année : concert Maurice Ravel à Bilbao et Saint-Sébastien.

1929 | Composition des concertos pour piano : Le Concerto en sol qui reprend la rhapsodie Zapiak-bat (concerto basque, selon Marguerite Long).
Le Concerto pour la main gauche (avec un thème basque).
En septembre a lieu un festival Ravel à Biarritz et à Saint-Jean-de-Luz.

1930 | Le 24 août, hommage à Maurice Ravel : inauguration du quai Ravel, grande partie de pelote, concert à l’hôtel du Palais à Biarritz (avec Ravel au piano).

1932 | Concert à Saint-Sébastien avec orchestre. Les premiers signes de sa maladie se révèlent en été à Saint-Jean-de-Luz où il se consacre à ses dernières compositions : les trois mélodies du recueil Don Quichotte à Dulcinée (la deuxième, Chanson épique, est un zortziko de type mélodique lent).

1935 | Il passe à plusieurs reprises en Pays basque : il est déjà très malade.

1937 | Le 20 décembre à 62 ans, Maurice Ravel meurt à Paris après une trépanation. Il est enterré à Levallois-Perret.