Ensemble Hegiak © Ion Markel
Artistes
Programme
Harkaitz Martinez de San Vicente & Mikel Ugarte, txalaparta (bois et pierre)
Thierry Biscary, Ander Zulaika & Eñaut Elorrieta, voix, percussions
Entre tradition et création : chants et musiques basques
Bateran, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte
Ikusten duzu goizean, Jean Baptiste Elissanburu
Igorreko jotea, Traditionnel basque
Kirikoketa, Traditionnel basque
Santa Ageda, Traditionnel basque
Tobera, Traditionnel basque
Oles ezkonberriak, Francisco Madina Igartzabal / Nicolas Ormaetxea Orixe
Ilargilore, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte
Oi pello pello, Traditionnel basque
Xoxo beltza, Traditionnel basque
Zintzarrada, Traditionnel basque
Miru gorria, Thierry Biscary
Argizagi ederra, Traditionnel basque
Binangobarri, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte, Mixel Ducau
Harria herria, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte
Harriduraz, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte
De Trevillen azken hitzak, Pierre Bordacarre « Etxahun »
Basaburuko mari, Xabier Zeberio Etxetxipia, Harkaitz M. S. Vicente, M. Ugarte / T. Biscary
Kanaky, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte
Nafar hegiak, Harkaitz Martinez de San Vicente, Mikel Ugarte, Beñat Sarasola
—
produit par KALAPITA PRODUCTIONS
—
Durée du concert : 1h15 sans entracte
—
Restaurant partenaire :
LE CAFÉ DE LA PLAGE
25, route de la Corniche – Ciboure – 05 59 47 43 79
—
📜 Le programme musical
Né à quelques mètres du couvent des Récollets, dans une maison de style hollandais dont la façade se distingue naturellement sur le quai de Ciboure, Maurice Ravel ne restera sur ce bord de mer que les premières semaines de sa vie, le temps pour ses parents de s’installer à Paris. Dans la capitale, il grandira, étudiera, jouera du piano, composera, dirigera l’exécution de ses premières œuvres. Ravel reviendra cependant régulièrement séjourner à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, dans ce Pays basque auquel il est naturellement attaché par la branche maternelle de son arbre généalogique. Le basque est sa seconde langue, et le constat est valable sur le plan musical également : Ravel s’intéresse aux danses et aux chants traditionnels de sa région de cœur, il en insère dans ses œuvres (avec une prédilection pour les cinq temps du zortziko), songe même à des projets plus ambitieux, tel ce concerto « basque », Zazpiak Bat, qui ne verra toutefois jamais le jour.
Le projet de l’Ensemble Hegiak entretient la flamme de ces chants et ces traditions musicales que Ravel avait dans le sang. Pour ce faire, les musiciens de l’ensemble jouent des instruments traditionnels : constitué sans doute à l’origine de tuyaux de roseau et d’une corne de bœuf, l’alboka est un petit instrument à anche simple au timbre proche de la cornemuse, capable de tenir un bourdon. La txalaparta est quant à elle un instrument à percussion fait d’une ou plusieurs longues planches de bois. Elle se joue en duo, chaque musicien la frappant avec deux bâtons (les makils). Ce jeu est probablement issu du travail agricole, mais il est possible que son utilisation permettait également autrefois de communiquer, à l’aide de rythmes, d’une vallée à l’autre. Cet instrument continue d’évoluer grâce aux recherches et aux expérimentations des musiciens actuels : Harkaitz Martinez de San Vicente et Mikel Ugarte, les deux txalapartari de l’Ensemble Hegiak, ont notamment conçu dans les années 1990 une txalaparta mélodique, qui fait entendre différentes hauteurs de notes, ainsi que la première txalaparta de pierre dont ils joueront dans une pièce de leur composition, Ilargilore, inspirée de la fleur de lune.
Étroitement liés à des usages précis, ces instruments rythment depuis longtemps la vie des villages basques. Les musiques jouées ce soir par l’Ensemble Hegiak sont donc souvent associées à des événements du quotidien : elles rythment les collectes de victuailles que les jeunes du village mènent de maison en maison lors du carnaval, elles accompagnent les jeux de force que se lancent les bergers, elles ponctuent le long processus de fabrication du cidre, elles évoquent la zintzarrada, la montée des bêtes aux estives. Les chansons ou bertsos (poèmes improvisés) racontent la douceur de la vie à la ferme, les péripéties des agriculteurs avec leurs domestiques. Certains chants sont impossibles à dater, ils ont été acheminés jusqu’à nous grâce à des « collecteurs » qui recueillaient les chansons de village en village. Le père Resurrección Maria de Azkue compte parmi les plus actifs : entre 1922 et 1925, après quarante ans d’activité, la publication des onze tomes de son Cancionero Popular Vasco, un gigantesque recueil de 1001 mélodies, fut une étape majeure pour l’histoire de la culture basque. Mais le livre ne cesse jamais de s’écrire : d’autres chants interprétés par l’Ensemble Hegiak sont des compositions récentes, tel Miru Gorria de Thierry Biscary qui prolonge la tradition des chants de berger inspirés par le vol des rapaces.
—
Covoiturage
Ensemble, c’est mieux !
Recherchez ou proposez un trajet pour vous rendre à ce concert sur la plateforme de covoiturage dédiée !