Roberto Negro et Emile Parisien ©JP Retel
Programme
De 21h30 à 22h30
Les Métanuits (50’)
Adaptation malicieuse pour piano et saxophone du premier quatuor à cordes de György Ligeti « Métamorphoses nocturnes ».
Ligeti ? J’adore. Tel est le credo d’Emile et Roberto qui revisitent son premier Quatuor. Tantôt « moteur tranquille », tantôt « diables sous caféine », les Métamorphoses nocturnes se livrent en une bataille à la fois métaphysique et corporelle.
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À écouter sur France Musique : Émile Parisien et Roberto Negro, fêtent le centenaire de Ligeti dans Open Jazz, par Alex Dutilh.
Avant le concert : proposition de restauration par le collectif Blü Taula, association de restaurateurs engagés en faveur de la gastronomie durable au Pays Basque (Tente à l’Espace Polyvalent)
Tarif moyen : 15€/personne incluant un sandwich cuisiné et un dessert.
Boissons non incluses.
Inscription recommandée à l’adresse : blutaula@gmail.com
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Le programme musical
L’un dit : « Ligeti j’adore ! ». L’autre lui répondit : « Moi aussi j’adore ! ». Et sans tarder, convaincus l’un par l’autre tout autant qu’ils l’étaient par eux-mêmes, Emile Parisien et Roberto Negro se lancèrent dans la folle aventure de vouloir posséder et partager le Premier Quatuor à cordes de György Ligeti. Ces deux zèbres aux rayures multi-tonales viennent du jazz. Et qui dit jazz dit improvisation. Et qui dit improvisation dit, la plupart du temps, source d’inspiration. Elle coulera du Quatuor Métamorphoses nocturnes, titre qui sied parfaitement aux musiciens dont la légende dit qu’ils sortent au fond des caves à la tombée du jour.
Tout jeune compositeur, Ligeti écrit son quatuor en 1950, sous l’influence nettement perceptible de Béla Bartók. Il s’agit ensuite, pour Emile et Roberto, de l’adapter pour piano et saxophone(s), drôle de défi ! Après un intense travail de tâtonnements, recherches et répétitions, une performance jubilatoire surgit des ténèbres pour éclairer la nuit. Ils réécrivent, adaptent et réarrangent la musique de Ligeti, marchent à la fois dedans, à côté, au-delà et entre les lignes de l’original. Ils lui ouvrent les portes de l’improvisation tout en respectant le caractère des thématiques, profondes et ludiques. Une écriture habitée par le rythme ; tantôt moteur tranquille, tantôt diable sous caféine. L’intensité rythmique, l’engagement physique, presque cathartique, habite l’interprétation de ce duo.
Projet discuté par les deux musiciens pour la première fois en 2014, Roberto et Emile ont continué à mûrir l’idée de se réapproprier cette musique qui marque profondément leurs corps et leurs histoires artistiques par l’intensité et l’engagement immense que cette musique leur procure. Après des années à imaginer ce projet, ils décident d’en faire une création scénique et un enregistrement paru en mars 2023, pour le centenaire du compositeur hongrois.
Fidèles à l’esprit iconoclaste de Ligeti, les deux trublions transfigurent la partition originelle sans en altérer la riche gamme expressive – tout au contraire. Une véritable musique de tripes qui côtoie les anges de la nuit.