La Belle et la Bête: Le Pavillon | Music by Philip Glass Two pianos version by Michael Riesman | Pianos: Katia and Marielle Labèque | Video directed, animated and edited by Pauline de Lassus
Artistes
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Programme
Week-end thématique « Contes Fantastiques »
Trilogie Cocteau / Philip Glass
Suites pour deux pianos
| Orphée
La chambre d’Orphée
La route
Le voyage aux enfers
Orphée et la Princesse
Interlude musicale : Le retour chez Orphée
Chez Orphée
Le studio d’Orphée
Le retour d’Orphée
La chambre d’Orphée
| La Belle et la Bête
Ouverture
Les sœurs
Le dîner
Promenade dans le jardin
La saisie des meubles
La confiance de la Bête
Le miroir
Le pavillon
La métamorphose
Entracte
| Les Enfants terribles
Ouverture
Paul is dying
The somnambulist
They lived their dream
Terrible interlude
Cocoon of shawls
Lost
Are you in love, Agathe ?
She took the path
Paul’s end
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Cyril Teste, direction artistique
Nina Chalot, scénographie
Mehdi Toutain-Lopez, création numérique, lumière
Production Philharmonie de Paris
Co-production avec Barbican Center, National Concert Hall – Dublin, Cité Musicale – Metz, Opéra National de Bordeaux, La Comète – Scène Nationale de Châlons-en-Champagne, Les Nuits de Fourvière.
Construction du lustre : Atelier blam.
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Durée du concert : 2h avec entracte
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Restaurant partenaire :
LE BERTSU
Centre culturel Peyuco Duhart, Saint-Jean-de-Luz
Tapas / Boissons – Entracte et après concert
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🎧 À écouter sur France Musique
| Katia et Marielle Labèque, les enfants terribles au piano – L’invité du jour, par Jean-Baptiste Urbain
| Philip Glass / Cocteau Trilogy – Katia & Marielle Labèque – Le Disque classique du jour
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📜 Le programme musical
C’est en déchiffrant Four Movements for Two Pianos, une partition de 2008, que Katia et Marielle Labèque font la connaissance de la musique de Philip Glass ; la pièce leur plaît tellement qu’elles l’intègrent peu après à leur album Minimalist Dream House. Ce coup de foudre tardif pour l’œuvre du maître américain du minimalisme marque le début d’une belle relation : en 2015, les deux sœurs créeront le Double Concerto pour deux pianos, écrit pour elles par le compositeur.
Naît ensuite le projet d’une fresque pour deux pianos sur la « trilogie Cocteau ». Entre 1991 et 1996, Philip Glass avait composé trois opéras à partir de la figure de Jean Cocteau et plus particulièrement de son œuvre cinématographique, en commençant logiquement par Orphée, mythe ô combien important pour un musicien. Dans son opéra, Glass reprend mot pour mot les répliques du film français, fasciné par la façon dont Cocteau transpose le sujet antique dans le monde contemporain, faisant d’Orphée un poète incompris et obnubilé par la mort. Le compositeur pousse encore plus loin le rapprochement avec l’œuvre originale dans La Belle et la Bête ensuite, exigeant que son opéra soit joué en même temps que la projection du film de Cocteau, comme un accompagnement de cinéma muet. C’est pour mieux en proposer sa propre interprétation : si l’adaptation du célèbre conte par Cocteau est moins complexe, plus traditionnelle que sa lecture d’Orphée, Glass cultive dans sa musique une profondeur dénuée de naïveté, se rapprochant d’un style français… « Comment ne pas penser à Ravel devant cette puissance d’expression qu’il obtient par une telle économie de moyens ? », noteront Katia et Marielle Labèque.
Pour le dernier ouvrage de sa trilogie, Glass utilise un nouveau procédé, faisant des Enfants terribles un opéra dansé, avec une chorégraphie de Susan Marshall – ce qui explique sans doute les appuis et les contrastes rythmiques plus francs que dans La Belle et la Bête. L’intrigue de Cocteau se prêtait naturellement à un traitement musical minimaliste et répétitif, les enfants terribles étant un garçon blessé, assigné à rester indéfiniment chez lui, et sa sœur avec laquelle une vie routinière va se mettre en place dans une sorte de huis-clos psychologique étouffant. L’écriture de Glass retranscrit parfaitement ce sentiment de spirale menant à la folie destructrice. Et l’adaptation pour deux pianos ajoute une vraie théâtralité à la partition, les deux instruments face à face pouvant être assimilés aux deux protagonistes de l’œuvre de Cocteau.
Si une réduction d’Orphée pour piano seul avait vu le jour dès 2000 à l’initiative du pianiste américain Paul Barnes, Katia et Marielle Labèque sont allées plus loin : directeur musical du Philip Glass Ensemble et arrangeur fidèle du compositeur, Michael Riesman a sélectionné et transcrit pour le duo un ensemble d’extraits des trois opéras, de façon à proposer en un seul concert un vaste parcours dans la trilogie. On y retrouve les scènes les plus fameuses, les plus mélancoliques (« La Chambre d’Orphée », « Promenade dans le jardin »…) comme les plus rythmées (le dissonant et angoissant « Voyage aux Enfers »…) et si le chant n’est plus là, c’est pour mieux laisser l’auditeur s’approprier le texte musical.
À l’invitation de la Philharmonie de Paris, elles ont prolongé leur exploration en collaborant avec le dramaturge Cyril Teste, la scénographe Nina Chalot et le parfumeur Francis Kurkdjian afin de créer une nouvelle expérience spectaculaire autour de cette trilogie. Ceux-ci ont imaginé un dispositif minimaliste : un seul objet, un lustre qui permet d’évoquer la chambre des Enfants terribles comme le château de La Belle et la Bête, et de toujours laisser la musique des deux pianistes au premier plan.
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